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Zone d'expérimentation
16 mai 2010

Hell, de Lolita Pille

Hell



Junk book. Cent cinquante pages digérées en moins de deux heures. Fast reading. Ca assouvit l'appétit de lignes sur le moment, et à peine refermé, on se rend compte que l'appétit est toujours là, à peine émoussé.
C'est vain, c'est creux. Superfétatoire. Triste petite fille riche, incapable d'aimer, mais qui aime quand même et ne s'en remet pas.
Le ton est à la surenchère. De marques, de débauche, de décadence. Nous sommes l'élite, tremblez communs, nous ne sommes beaux qu'à voir. Que vos rêves de meilleur soient heurtés par notre déchéance.
Peut-être, oui, peut-être. Un monde et ses réalités. L'ennui et la solitude. Manque le ton. Manque l'ambiance. Manque la glace dérangeante d'une fin de partie assumée. Manque la plume.
Bret Easton Ellis (Zombies, Les lois de l'attraction) ne cherche pas la provocation. Il ne cherche pas à nous étourdir sous le luxe ostentatoire des suicides programmés. Bret Easton Ellis est un écrivain quand Lolita Pille, depuis son nom déjà, n'est qu'une adolescente persuadée que ses frasques nocturnes sont de la matière suffisante à littérature.
Reste un diffus embarras gastrique, de vagues images de stupre doré, d'hésitantes pensées sur la vacuité du vide, qui se dissiperont avec le prochain café ou la prochaine clope.
Pourquoi ne suis-je pas étonné qu'on en ait fait un film ?

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Commentaires
A
supppeeerrrr livreeee..:)
D
HAHA !! C'est ça Djimi, un roman Voici ou Gala (Toujours pas lu Despentes, tiens, voilà une bonne idée).<br /> <br /> Phrase choc, Dicky le canard ? Je n'ai pas même été jusque là.<br /> "... un truc qu'on lit sans réfléchir parce que de toute façon l'auteur nous ne donne pas matière à le faire ..." Une bonne définition à accoler à nombre de bouquins, je retiens.<br /> Par contre j'ai croisé Crépuscule Ville tout à l'heure, une jaquette intrigante. Il tombera bien dans l'escarcelle de quelqu'un à qui l'emprunter.
D
Vite lu, vite vomit. C'est exactement ça, Hell est la version XVI° arrondissement d'un sous-roman de second zone pompant sur Bret Easton Ellis. Lolita Pille me donnait l'impression de vouloir copier sur Easton Ellis et sur son parrain littéraire Beigbeder. La recherche de la bonne tournure, "genre une phrase choc. Quel genre la phrase choc ? Genre une phrase choc. Ah ok..." C'est un roman de gare, voir de plage... un truc qu'on lit sans réfléchir parce que de toute façon l'auteur nous ne donne pas matière à le faire... Bubblegum avait l'air pire donc j'ai fais l'impasse. Mais Crépuscule Ville, pourquoi pas, juste pour voir.<br /> Cordialement<br /> <br /> Dicky le Canard
D
Perso, j'ai découvert Lolita Pill, juste après Virgnie Despentes et ne me suis empêché de créer un parallèle dans certaines extrêmes (punky-trash chez Despentes et égocentrisme d'aristos du 16ième chez Pill) bien que le dit-parallèle s'arrête ici.<br /> Je resterai un fidèle de Virginie Despentes tandis que je m'étonnerai vraiment pas le moins du monde si je découvrais un jour, Lolita Pill publiée en épisodes dans les magazines féminins bien futils qu'on trouve dans les salles d'attente de nos généralistes...
D
Pas de problème Antigone. A dire vrai, m'intéresserait de lire l'argumentaire décrivant ce livre comme un chef-d'œuvre. Bon, il suffirait que je cherche un peu sur le net ...<br /> <br /> Et c'est un peu le but, dvb, d'autant que perdre deux heures d'une vie, ça reste honnête. Au moins cela donne de la matière à conforter ou infirmer.
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