Carte Liberté, par Gwen

je ne savais pas que cet appareil pouvait envoyer des textes par ondes. La technologie m'impressionne, très chère

Vous n'avez donc point entendu le vendeur, il a été clair. Le téléphone transmet non seulement la voix mais aussi textes, images et sons, aujourd'hui

J'en découvre l'utilité maintenant. Ainsi pourrais-je vous courtisez discrètement via ce petit appareil, vous abreuvant de mes mots doux

Vous êtes un épistolier très cher, je le reconnais. Vous avez conquis mon cœur ainsi avec ces missives enflammées écrites de votre main, à l'époque

Et ce cœur que j'ai su conquérir, j'espère le garder encore

Il est tout à vous très cher. Je relis encore vos lettres passionnées, elles me font toujours de l'effet et si aujourd'hui nous sommes toujours ensemb

le, ce n'est point par nostalgie mais bien parce que la passion ne s'est pas éteinte

VOTRE CREDIT EST BIENTOT EPUISE PENSEZ A RECHARGER VOTRE COMPTE "LIBERTE"

Je crois mon amour que nous allons être coupé. Il faudra racheter des recharges pour nos téléphones demain

Je suis partant pour que nous en restions là pour ce soir surtout qu'il est l'heure de dormir, mes yeux se ferment d'eux-mêmes

Si vous pouviez éteindre la lampe de chevet alors, que notre sommeil se fasse dans l'obscurité

CREDIT INSUFFISANT. VOTRE MESSAGE N'A PAS PU ETRE REMIS A TOUS LES DESTINATAIRES

Comments

[Gwen]

Merci pour les commentaires, en premier lieu !
c'est constructif, c'est utile ! Bref j'aime et j'ai besoin de ces retours.
Gwen, ne te justifie pas !
C'est vrai que j'ai écris ce texte sous l'angle de l'exercice, beaucoup plus qu'avec l'idée de produire un écrit inoubliable ! Honte à moi !
Et de là vient sa brièveté.
Gwen, ne te justifie pas !
J'ai écris trois textes sur le sujet !
Deux que je savais qu'ils devaient être publié ensemble et un troisième. Le troisième parce que j'avais encore des idées en rab', que je n'avais pas su caser dans les deux premiers.
Ainsi est né "carte Liberté".
Ce que je ne savais pas en envoyant mes textes au webmestre, c'est que l'ordre avait son importance et c'est en voyant ce texte publié que je m'en suis rendu compte.
ça n'aurait pas bonifier le texte, mais une certaine logique dans l'écriture serait peut-être apparue.
Je ne peux pas en vouloir à d'autres, je ne lui avait rien dit.
Mais je m'en veux de ne pas m'en être rendu compte avant.
Gwen, ne te justifie pas !
Merci encore pour vos critiques

[totaür]

Et bien, j'aime!
Je me suis fait entrainée dans la lecture de ces doux échanges. L'originalité est rafraichissante!

La grandeur d'un message en 150 caractères, voilà une belle démonstration d'un art épitextolaire!

Quelques réserves peut-être le "r" de "-r-acheter des recharges...demain" qui ne colle pas au niveau de langage utilisé(Ni avec l'économie des caractères d'ailleurs, mais apparemment l'écriture choisi ne va volontairement dans ce sens).

Le côté épistolaire est bien rendu, d'ailleurs il l'aurait été même sans ses apparitions explicites. Il y a du contenu, les messages rebondissent bien les uns avec les autres.

Et....la double chute me plaît beaucoup!

[Crédit insuffisant et proximité des personnages] Cette dernière renforce l'intensité des messages et donne à la deuxième lecture, un goût encore plus savoureux!

Le titre colle!
Et juste dire "Pensez à recharger votre compte liberté" C'est quand même une belle façon de nous demander de consommer... Bien joué, fallait le placer!

[dvb]

outch sévère !

c'est vrai que pour ma part, j'ai trouvé l'échange un peu flan-flan, passé la joyeuse surprise de ce langage "hors sms".

Par contre c'est vrai que la fin est amusante et originale, appuyant cette farce et enfonçant définitivement le clou de cet échange décalé.

[d'autres]

Respect des conditions : OK
Amours épistolaires par SMS en moins de 150 caractères par échange, on y est.
Originalité : OK
Discuter par texto dans le même lit, à en épuiser son crédit, c'est amusant. Je souris de penser que ce couple est âgé, beaucoup l'indique, comme si les vieux ne savaient pas écrire en SMS, ou les jeunes ne savaient plus faire de prose. Affaire à suivre, je cantonnais pour ma part les SMS aux ado boutonneux. Dans tous les cas j'aime que soit mis en exergue la limitation du crédit.
Par contre, là où à mon sens ton texte pêche, c'est justement dans la crédibilité de cet épuisement. Un seul de leurs textos dépasse les 150 caractères, ils échangent à peine quatre répliques chacun, c'est un peu juste pour rendre l'épuisement du crédit. Ils auraient écrit comme à la plume, une correspondance par texto, faite de longues envolées lyriques tenant sur un paquet de textos, l'effet aurait été accru, confinant à un certain ridicule, peut-être, dans la mesure où ils sont côte à côte, mais le lecteur lui-même aurait finit par s'inquiéter du crédit. Là l'idée est présente, prémâchée, un peu expédiée, et l'impact, qui aurait pu être intéressant, fait défaut. C'est dommage, l'idée me plaisait bien.
Par ailleurs, est-il nécessaire de se risquer à un lexique prout prout ma chère, dont la pédanterie est plutôt maladroite ?

Bref, déçu qu'une bonne idée n'ait pas été exploitée jusqu'au bout, au détriment de la qualité du texte.