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Zone d'expérimentation
2 septembre 2009

Haïku sûr ! par totaür

Frozen_Silence_by_WiciaQ



1.
Route verglacées
Une dernièr’ volonté
La mort subite

-

2.
Cyclone gagnant
Sous vent, bravé de tous
Très passé violent

-

3.
Vengeance d’été
Expériences partagées
Sentence noyée

-

4.   
Trombes de larmes
Dans la froideur du drame
Cribler dans l’âme

-

5.
Hiver méprisant
Laissant toutes ses dettes
Parti sans regret

-

6.
Vent assourdissant
Chantant l’orage venant
Air foudroyant

-

7.
Séjours estival
Au diable le grand amour
Un suicide brutal

-

8.
Tempête de maux
Quelques lignes sous tension
Morte en un mot

-

Le calme d’après
Efface les maux d’avant
Quelque soit le temps

-






Parce que tu flattes si bien quant aux images ...
Illustration :
Frozen Silence, par WiciaQ, sur DeviantArt

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Commentaires
D
Une fois n'est pas coutume, je commencerai par saluer l'originalité de ce texte sous forme de haïku. L'idée est excellente et porteuse d'intéressantes possibilités.<br /> <br /> Maintenant, comme 3skel, je m'interroge. En même temps c'est la règle sur les textes de totaür.<br /> <br /> Le premier serait une perte de contrôle fatale sur une route verglacée. Le second la victime d'un cyclone. Le troisième, une noyade estivale. Le quatrième ... quelque chose de la tuerie ? Le cinquième, une mort de vieillesse ou de maladie. Le sixième (pratique cette numérotation, ça facilite la critique), un coup de foudre littéral. Le septième un suicide passionnel. Le huitième une électrocution. Bien.<br /> Le point commun sans lequel ces haïkus n'auraient pas été regroupés sous un même thème ? La mort subite, accidentelle ou préméditée, la brusque interruption de la vie, le fauchage des blés mûrs. Et pas trace de testament dans tout ça.<br /> Je relis donc le sujet, le testament que vous n'écrirez jamais.<br /> Mort subite, pas de testament. Somme toute, ça parait assez logique. Ils n'ont pas eu le temps, ou la disponibilité d'esprit. Un poil tiré par les cheveux dans la réponse au sujet, mais soit.<br /> <br /> Vient le dernier haïku, des plus joli soit dit en passant, entre le jeu avant-après et le double sens sur le mot temps. D'autant plus joli, d'ailleurs, qu'il a un peu le rôle du dernier vers d'un haïku, à savoir conclure par enchaînement avec les idées précédentes, ce dont il s'acquitte au mieux.<br /> Cette fois il est question du calme après la tempête des émotions, peut-être du lent apaisement du sentiment de perte. L'apanage des vivants, confrontés à la souffrance de la disparition.<br /> Joli encore une fois, mais toujours pas trace de testament, ni dans son existence, justifiée précédemment, ni dans son évocation.<br /> <br /> Alors je souris en me disant que l'auteur s'est laissé emporter par l'enthousiasme. Le premier haïku fait état de dernière volonté, comme un prélude annonçant un hypothétique testament, évoqué au mieux, il ne doit jamais être rédigé, puis ça bifurque. L'idée de testament prend toute la consistance de son inexistence, et les mots se concentrent sur les morts, au gré des saisons, se prenant avec délectation au jeu des haïkus, au point de naturellement aboutir à une conclusion en phase avec l'esprit.<br /> <br /> Plaisant exercice, encore une fois, enrichi d'une lecture agréable.
3
Si j'aime beaucoup la façon dont est écrit ce texte, j'avoue ne pas percevoir le côté testamentaire ...
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